Sorel Julie
15 juin 2023
Les vacances approchent à grands pas ! Et qui dit vacances, dit Amour de vacances !
Saviez-vous que les relations amoureuses des jeunes entre 12 et 21 ans sont empreintes de violences psychologiques et verbales ? Selon une étude réalisée en 2009 par l’Observatoire de la Santé du Hainaut, les chiffres sont alarmants :
91% des jeunes sont victimes et/ou auteurs de violence dans une relation amoureuse !
Il s’agit principalement d’une violence psychologique et verbale pour ces jeunes qui ne cohabitent pas ensemble.
Pour plus de 50% des filles et 30% des garçons, leur partenaire surveille leur conversation téléphonique. Toujours selon cette étude, 33% des garçons estiment qu’imposer des caresses non voulues n’est pas de l’abus sexuel !
De plus, la jalousie excessive est banalisée chez les jeunes : « appartenir » à l’autre est à leurs yeux une belle preuve d’amour. Par jalousie excessive, on entend :
· Le contrôle des vêtements, des horaires, des fréquentations, des GSM, etc
· les critiques par rapport à l’entourage, aux opinions, aux vêtements, etc
· Les crises de jalousie comme le chantage affectif, la colère, les menaces de suicide, etc
Sachant qu’il y a une corrélation entre la manière dont les jeunes vivent leurs relations amoureuses et celles qu’ils vivront en tant qu’adulte, il existe dès lors un effet boule de neige dès que la violence entre dans la relation amoureuse de l’adolescent.e. La violence ne fait qu’augmenter.
Côté relations sexuelles, les chiffres sont tout aussi alarmants : 40% des jeunes ont déjà été victimes de violences sexuelles ou se posent la question ! (selon une étude réalisée en juin 2022 aurpès de 1200 jeunes de 13 à 18 ans par Camille Aumont Carnel, auteure du livre Adosexo).
Alors, que faire ?
Souvent, on se sent démuni face à ce que nos ados peuvent vivre. Et cela d’autant plus quand on parle de relations amoureuses. Si vous pensez que votre enfant est confronté à une telle situation, voici quelques conseils :
· Ne jugez pas la relation ;
· N’essayez pas de mettre un terme à la relation et de dire que cette relation doit cesser ;
· Accompagnez votre enfant dans sa réflexion en lui posant des questions : « Trouves-tu ce comportement acceptable ? », « Est-ce que tu trouves que cette situation est normale ? », « Penses-tu que… ? »
Surtout, maintenez le dialogue entre votre enfant et vous !
Il existe des lieux d’écoute gratuite pour votre enfant et/ou vous : Ecoute violences conjugales (0800 30030) ou Aime sans violence (www.aimesansviolence.be) Si vous souhaitez plus de conseils ou d’informations, je suis également à votre disposition. Ne restez surtout pas seul.e !
Sorel Julie
experte en relations toxiques, pervers narcissiques et violence
Coach relationnelle Certifiée
Praticienne EFT